L’infection urinaire communautaire : bactériologie et résistance chez une population de nourrissons marocains - 09/05/16
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Résumé |
Introduction |
L’infection urinaire (IU) pose un problème important en pédiatrie. Elle est la cause de morbidité et de mortalité dans les deux premières années de vie, Ceci impose un diagnostic précoce pour minimiser le risque d’atteinte du parenchyme rénal. Ainsi, l’identification des germes responsables et la détermination de leurs résistances aux antibiotiques sont nécessaires pour rationaliser le traitement antibiotique afin d’éviter le développement de résistances qui seraient préjudiciables pour les nourrissons. Notre étude avait pour objectif d’identifier les germes responsables des infections urinaires communautaires (IUC) avec leurs profils de résistance aux antibiotiques et d’estimer l’incidence de ces infections chez les nourrissons âgés de 2 à 24 mois parmi les prélèvement faits dans le laboratoire d’un hôpital de niveau III de la ville de Rabat au Maroc.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective sur une période de six mois, réalisée entre septembre 2012 et février 2013. Elle a concerné les nourrissons âgés de 2 à 24 mois dont les prélèvements urinaires ont été envoyés au laboratoire de microbiologie de l’hôpital Cheik Zaïd pour suspicion d’IU sur des bases cliniques. L’IU a été définie par la présence d’une leucocyturie≥104éléments/mL et une bactériurie≥105UFC/mL à un seul germe. Les variables recueillies étaient : l’âge, le sexe, les renseignements cliniques (fièvre>38°C, troubles digestifs, antécédents d’IU, IU à répétition, malformation de l’appareil urinaire et l’antibiothérapie prescrite).
Résultats |
Cent cinquante-quatre (154) nourrissons ont été inclus durant la période d’étude. Au total, 44 nourrissons ont été infectés, soit une incidence cumulée de 28,6 %. L’âge moyen chez ces enfants infectés était de 12±7 mois. Le sexe féminin présentait 54,5 % (24/44), Le taux d’infection a été plus important chez les patients fébriles (80,5 % versus 41,8 %) ainsi que chez les patients avec signe digestifs (13,6 % versus 4,5 %). Par ailleurs, aucun patient ne présentait de malformations de l’appareil urinaire. Nous avons isolé 44 souches, dont 42 bacilles gram négatifs (BGN). Escherichia coli a été la plus fréquente avec 37 souches isolées (75,5 %). Les coccis gram positifs n’ont représenté que 4 % (une souche de Staphylococcus aureus) et une autre de S. coagulase négative (75,5 %). L’étude de la sensibilité aux antibiotiques d’E. coli a montré un taux élevé de résistance à l’amoxicilline et à l’amoxicilline-acide clavulanique ainsi qu’au triméthoprime sulfaméthoxazol avec respectivement 73,5 % et 64,7 %. La résistance aux céphalosporines de troisième génération injectables (C3Gi) : cefotaximes, ceftriaxone et ceftazidime par production de β lactamase à spectre élargi (BLSE) reste faible inférieur à 3 %. Aucun cas de résistance aux carbapénèmes n’a été observé.
Conclusion |
L’infection urinaire chez le nourrisson revêt un aspect particulier. Elle est souvent due à des germes résistants et parfois elle est associée à l’atteinte du parenchyme rénal. Son diagnostic doit être précoce et suivi d’un traitement antibiotique adapté selon les données locales de la sensibilité bactérienne aux antibiotiques. Ainsi des études locales et périodiques de l’écologie bactérienne et de la sensibilité aux antibiotiques sont nécessaires pour une meilleure prise en charge de cette infection.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection urinaire, Nourrisson, Bactériologie, Résistance, Rabat
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Vol 64 - N° S3
P. S139-S140 - mai 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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